Les stages en altitude sont utilisés depuis bien longtemps pour l’entraînement. Et à raison puisque qu’ils permettent d’augmenter son taux d’hémoglobine (globules rouges) et donc d’augmenter la capacité du sang à transporter l’oxygène.
Pour les trails de montagnes, un stage en altitude permet aussi de s’adapter aux conditions de haute altitude, de tester son matériel..
Mais un stage peut vite être inutile voir même défavorable pour votre corps et c’est ce qu’on va voir aujourd’hui.
Depuis quand on fait des stages en altitude ? *
[stu alias= »altitude »]
En 1968, les Jeux Olympiques se déroulent à Mexico. Problème : Mexico se situe à 2 250 mètres d’altitude.. Pour s’y préparer Font Romeu est construit. Donc au début, les stages en altitude avait pour but presque unique de préparer à l’altitude.
L’adaptation à l’altitude
Avant de commencer, on entend souvent dire que avec l’altitude, l’oxygène se rarifie, en réalité il y a toujours le même taux d’oxygène dans l’air (20%). Ce qui change c’est la pression, qui baisse et donc on respire moins efficacement.
Le corps doit s’adapter quand il monte en altitude puisqu’il doit fournir d’avantages pour le même niveau de performance. Donc au départ c’est repos, repos et repos. Si vous n’avez pas l’habitude, une semaine d’adaptation n’est pas de trop.
Ensuite, il ne faut pas s’entraîner comme en plaine, vous allez devoir baisser les charges d’entraînements toujours pour les mêmes raisons. Cela peut être compliqué à réaliser puisqu’on souhaite découvrir la montagne, de nouveaux paysages, faire un maximum de D+, mais ce ne sera pas bénéfique.
Si vous voulez partir à la journée pour découvrir le terrain, préférez plutôt la randonnée : Philippe Propage nous en parlez d’ailleurs avec Sarah Vieuille des bénéfices de la randonnée.
Combien de temps ?
On risque de vous décevoir, mais pour avoir des résultats visibles il est souvent conseillé de partir 3 semaines en altitude. Ce n’est donc malheureusement pas donné à tout le monde. Mais pas d’inquiétude, un stage en altitude n’est pas une obligation pour terminer un trail en montagne, surtout que pour qu’il soit efficace il faut généralement être accompagné (par un entraîneur par exemple) qui connait ce genre d’entraînement.
Les masques pour remplacer un stage
Il existe de nombreux masques qui sont censés simuler les conditions d’altitude. Une étude franco-allemande nous donne quelques informations.
Les sujets s’étant entraînés avec le masque d’altitude ont amélioré les seuils ventilatoires et ainsi que la puissance produite pendants ces seuils par rapport à ceux sans masque.
Il y a deux seuils ventilatoires : le premier seuil à partir duquel vous rentrez en endurance, ou vous êtes à l’équilibre entre votre consommation d’oxygène et la quantité que vous apportez à votre corps. Le second seuil ventilatoire est celui à partir duquel vous rentrez en anaérobie, la zone où le corps manque d’oxygène.
Par contre, aucune amélioration sur la VO2 max, les globules rouges (et les variables hématologiques en général).
À noter que cette étude a été réalisée sur seulement 24 personnes et que certains spécialistes critiques le protocole, notamment avec des temps de récupération entre les séries trop longues.
Conclusion : on ne sait toujours pas s’ils ont un réel impact.
[/stu]